Supercalculateur à base de microprocesseurs embarqués

15 May 2008

Supercalculateurs

Les super-calculateurs cherchent à développer la puissance de calcul la plus importante, et utilisent, en général, les microprocesseurs les plus rapides mais qui sont aussi les plus consommateurs d’énergie. Ainsi, la problématique énergétique est devenue un des problèmes les plus importants dans le monde des supercalculateurs, car il n’est pas rare de voir des centres de calculs consommant plusieurs mégawatts, une partie importante de l’énergie étant utilisée pour refroidir et évacuer la chaleur dégagée par les machines.

Processeurs embarqués

Trois chercheurs du Lawrence Berkeley National Laboratory (LBNL), laboratoire national dépendant du Department of Energy, viennent de proposer une solution pour un calculateur travaillant sur des problématiques de réchauffement climatique. Au lieu d’utiliser des processeurs pour serveurs ou pour ordinateurs de bureau ou encore des processeurs vectoriels utilisés dans les cartes graphiques, ils utilisent des processeurs pour matériel embarqué, ceux que l’ont trouve dans la plupart des assistants personnels, appareils numériques multimédias ou localisateurs GPS.

Ces processeurs embarqués sont moins chers, moins performants, mais beaucoup plus petits et plus efficaces énergétiquement que les processeurs habituellement utilisés. En contrepartie, il faut énormément plus de processeurs pour arriver à la même performance. En outre, cela nécessite aussi une nouvelle topologie de réseau.

Recherche climatologique

Afin d’améliorer les modèles numériques pour le climat, et d’avoir une précision de l’ordre du km, les techniques actuelles demanderaient des ordinateurs qui coûteraient environ 1 milliard de dollars et consommeraient près de 200 mégawatts.

Coût et puissance.

Dans le projet du LBNL, 20 millions de processeurs seraient utilisés et le système coûterait environ 75 millions de dollars à construire, et consommerait seulement 4 mégawatts. La puissance atteinte serait de 200 pétaflops.

Cette approche est possible pour des applications très parallélisables mais n’est pas applicable à toutes les applications, car les communications inter-nodales ne sont pas aussi performantes que dans un supercalculateur classique, tous les nœuds n’ayant pas de liens directs entre eux.

Source

Berkeley Lab Researchers Propose a New Breed of Supercomputers for Improving Global Climate Predictions

Jean-Baptiste Kempf